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Le terme de "boucquain", sans doute dérivé du
flamand "boeckjîn" ou petit livre, fait son apparition en 1459, attesté sous la forme "bouquin" vers la fin du XVIe siécle. Sans son "Dictionnaire" de 1690, Furetière en donne la définition de "vieux livre fripé et peu connu" ; le vocable de bouquiniste désigne, quant à lui, depuis 1752, les marchands installés sur les quais. En effet, leurs boîtes investissent peu à peu les parapets, d'abord sur la rive gauche ; environ 300 sous la Révolution, ils connaissent une première réglementation grâce à l'ordonnance du 31 octobre 1822. Un premier recensement officiel en 1857 en dénombre 68 et le décret du 10 octobre 1859 consacre leur maintien, un temps menacé par les grands travaux d'Haussmann. Depuis 1891, des "marchands d'esprit" ont l'autorisation de laisser sur place leurs caissons scellés pour la nuit. Selon Pierre Mac orlan, ils représentent "le symbole de l'invitation aux voyages immobiles". |
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mise à jour le 28 juin 2003 |