A la veille du XXè siècle, le maire du village se nomme Gaston Menier, grand chocolatier de Noisiel et châtelain de Rentilly depuis 1891. Ce grand industriel est également conseiller général, député et officier de la Légion d'Honneur.
La commune est alors composée de quatre hameaux : Bussy, Rentilly, Saint-Germain-des-Noyers et le Petit-Bussy (groupe de maisons situé à l'entrée de Collégien).
Le hameau du "Petit Bussy"
Le hameau du Petit Bussy, d'une superficie de 1ha et 26a, était en réalité plus proche de Collégien que de notre commune.
Ainsi, en date du 26 mai 1951, le conseil municipal de Bussy Saint-Martin, émet un avis favorable au projet de son rattachement à la commune de Collégien, "les habitants de ce hameau étant d'accord".
Les pièces du dossier faisant ressortir un accord complet entre les municipalités d'une part, et les habitants d'autre part, l'arrêté préfectoral du 20 janvier 1953 stipule le rattachement du "Petit Bussy" à la commune de Collégien.
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De l'intérêt de l'électricité
En 1911, le conseil décide d'autoriser "le syndicat d'études de la Société d'électricité de la vallée de la Marne à établir son réseau sur le territoire de la commune, sans garantie de consommation".
Ce n'est qu'en 1923, que la municipalité accepte d'adhérer à ce syndicat et il faudra attendre 1925 pour disposer des fonds nécessaires afin de réaliser les travaux, qui seront terminés en 1927.
L'école obligatoire
Avec les lois Jules Ferry sur l'enseignement primaire, la commune voit se succéder plusieurs instituteurs :
MM. Bridet, Boucran, Laurent, Botta de 1865 à 1920,
et institutrice : Mme Hoin de 1920 jusqu'à la fin de la guerre.
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M. Garnache assurera les dernières années d'enseignement au village jusqu'à la fermeture de l'école en 1960.
Une école au village pendant près d'un siècle
Jusqu'au début du XX è siècle, l'enseignement est sous le contrôle direct des ecclésiastiques. Il faut attendre la loi Guizot en 1833, pour assister à une mise en place solide de l'enseignement primaire : cette loi fait obligation à chaque commune d'ouvrir et d'entretenir une école publique.
Cependant, elle laisse aux communes le soin de payer les instituteurs. Les fonds sont tirés de la rétribution scolaire versée par les familles et d'une allocation fixée par le conseil municipal. Ce système est aboli en 1889 lorsque l'Etat prend en charge le traitement des instituteurs.
A cette époque, seuls les garçons fréquentent l'école, et ce n'est qu'en 1868 que l'école deviendra mixte.
En 1856, la commune acquiert l'ancien presbytère jouxtant l'Eglise pour créer "la maison d'école". Les lois sur l'enseignement de Jules Ferry ayant rendu l'école obligatoire pour tous, la "maison d'école" devient trop exiguë pour accueillir les 24 enfants de la commune qui fréquentent l'école l'hiver.
En 1878, la municipalité décide la création d'une nouvelle école (partie, côté cours, de l'actuelle salle des fêtes).
En 1883, une garderie pour les enfants de 2 à 5 ans, appelée "salle d'asile", est ouverte dans le village.
En 1886, les travaux se poursuivent par la construction du préau et la réfection de la clôture de l'école.
L'école est à classe unique, et l'instituteur assure également les fonctions de secrétaire de mairie.
En 1960, un siècle après sa création, le manque d'effectif (moins de 12 enfants scolarisés) conduit l'Education Nationale à fermer l'école de notre village.
La commune crée alors un syndicat intercommunal de transport scolaire pour assurer l'acheminement des enfants vers les écoles de Torcy.
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Au début des années 60, la commune affiche le plus fort creux démographique, avec une population qui chute à 170 habitants.
C'est dans cette décennie que le général de Gaulle prend la décision de créer autour de Paris des villes nouvelles afin de désengorger la capitale et la proche banlieue. Cet enjeu d'aménagement du territoire aura des effets sur notre commune, ceinturée de toute part par l'urbanisation et amputée d'une partie de ses terres.
En 1997, la population de notre commune dépasse les 500 habitants. Nombreux sont ceux venant d'horizons divers, avec leurs racines, leur histoire et désireux de s'intégrer à ce village qui a su garder son pittoresque autour de sa charmante église. De la diversité naît la richesse culturelle et humaine.
Commune hors ville nouvelle
En 1969, l'état décide l'aménagement de l'Est de la Région Parisienne.
Considérant que
-"le caractère rural et agricole de notre commune doit être préservé"
-"la zone d'aménagement (ZAD) est destinée à créer une ou plusieurs agglomérations d'une importance démesurée par rapport à celle de notre village",
-"le site de l'église ainsi que celui du Parc du château de Rentilly doivent être respectés et sauvegardés",
la municipalité demande à M. le Préfet que la partie du territoire de la commune de Bussy Saint-Martin englobée ne soit en aucun cas urbanisée.
En 1972, le conseil repousse un projet de fusion avec la commune de Bussy saint-Georges.
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L'arrêté Préfectorale du 21 décembre 1973, déclare
d'utilité publique l'acquisition des terrains situés sur le territoire de Bussy Saint-Martin pour la création d'un ensemble urbain nouveau. La municipalité décide alors d'exercer tous recours contre cet arrêté préfectoral devant la juridiction administrative.
Le 28 janvier 1984, le conseil municipal organise une réunion publique pour présenter, aux habitants de la commune, les projets de la ville nouvelle. Au cours de cette réunion les habitants adoptent la résolution "de n'accepter aucune partition de la commune dans les projets de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée et demande l'exclusion de la commune de Bussy Saint-Martin du périmètre d'urbanisation nouvelle".
En 1986, notre commune n'entre plus dans le cadre d'intervention de l'E.P.A. Marne et devient une commune de droit commun, hors ville nouvelle. Elle perd ainsi 10 hectares du parc du château et les terres situées entre Rentilly et les voies du RER. Ce qui en fixe les nouvelles limites.
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Saint-Germain des Noyers est une ancienne paroisse citée en 1205 et placée sous le patronnage de Saint-Germain de Paris. Elle est réunie à Bussy Saint-Martin en 1792. Son territoire fut partagée entre Bussy et Torcy. En 1913, cette ferme, comprise dans les dépendances du châteu de Rentilly, appartient à Gaston Meunier.
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