La principauté de Monaco, la république de Saint-Marin et la Cité du Vatican ont des
statuts monétaires particuliers au sein de l'Union européenne, souvent basés sur
des accords bilatéraux avec certains pays de l'Union européenne. Partant de là, le
Conseil européen a décidé d'habiliter les pays concernés (France, Italie) à conclure
des accords au nom de la Communauté européenne.
En revanche, la principauté d'Andorre ne possède pas de monnaie propre et n'a pas signé de convention avec les Banques centrales étrangères. En fait, les monnaies (le franc et la peseta) sont utilisées par tradition. Les micro-Etats ont choisi d'adopter la monnaie unique européenne tout en préservant une spécificité monétaire, afin d'exprimer leur souveraineté. Un peu de lobbying et le tour est joué, il y aura donc des euros monégasques, vaticanais et san-marinais. Ces petits pays auront bien leur face nationale sur les nouvelles pièces de monnaie. La principauté de Monaco Par une décision européenne en date du 31 décembre 1998,
l'Union européenne a autorisé la principauté de Monaco à adopter l'euro comme monnaie
officielle et à attribuer le cours légal aux billets et pièces en euros. La Cité du Vatican Le plus petit Etat du monde frappe la lire du Vatican depuis les accords de Latran,
signés par le pape et Mussolini en 1929. La même décision européenne
que pour Monaco a donné le droit à la Cité du Vatican d'adopter l'euro comme monnaie
officielle et d'attribuer le cours légal aux billets et pièces en euros. L'effigie de la
face nationale de l'euro vaticanais demeure encore en suspens, différents pays dont la
France s'étant opposés à une symbolique catholique.
Suite à un accord passé avec l'Italie, le Saint-Siège doit se contenter de 670 000 euros en pièces, sauf si le pape meurt. Dans ce cas, le Vatican recevra 201 000 euros de plus, pour répondre à la demande des collectionneurs. La république de Saint-Marin La petite République possède sa lire depuis la bagatelle de sept siècles
! Comme Monaco et la cité du Vatican, elle passe à l'euro et reçoit un peu moins de
2 millions d'euros en pièces. De quoi attiser la passion des collectionneurs !
La principauté d'Andorre La principauté d'Andorre adopte l'euro comme conséquence du passage de la peseta et
du franc à la monnaie unique. Malgré l'absence d'un traité préalable avec l'Union
européenne, les autorités andorranes prévoient de rencontrer les autorités de la
Banque centrale européenne (BCE) pour préparer, éventuellement, une convention
monétaire. Dans tous les cas, le passage à l'euro devrait simplifier les transactions
qui s'effectuaient soit en francs, soit en pesetas.
Sources : www.lemoneymag.fr (d'après Banque de France, Journal du Dimanche) |